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un site utilisant unblog.fr « azami » : d’aki shimazaki « azami » : d’aki shimazaki aki shimazaki a d’abord travaillé au japon pendant cinq ans comme enseignante d’une école maternelle et a également donné des leçons de grammaire anglaise dans une école du soir. en 1981, elle émigre au canada où elle passe ses cinq premières années à vancouver, en travaillant pour une société d’informatique. après cela, elle part vivre pendant cinq ans à toronto. à partir de 1991, elle s’installe à montréal où, en plus de son activité littéraire, elle enseigne le japonais. ce n’est qu’en 1995, à l’âge de 40 ans, qu’elle commence à apprendre le français tant par elle-même que dans une école de langue. aki shimazaki est une écrivaine québécoise, née en 1954 à gifu au japon. elle a immigré au canada en 1981 et vit à montréal depuis 1991. ses livres ont été traduits en anglais, en japonais, en serbe, en allemand et en hongrois. l’auteur de la pentologie « le poids des secrets », signe « azami » (acte sud), le premier opus d’un nouveau cycle romanesque. on y fait la connaissance de mitsuo, un trentenaire dont la vie bien installée de mari et de père est bouleversée par la rencontre fortuite avec son premier amour de jeunesse . azami, la fleur de chardon, ponctue de ses apparitions le récit, tissant des liens secrets entre les âmes. aki shimazaki, auteur japonaise installée au canada depuis plus de 30 ans, écrit en français. et pourtant, c’est le japon et sa culture si particulière qu’elle dit dans ces courts romans, mélange de crudité et de pudeur, pour exprimer les sentiments humains les plus intimes. les romans d’aki shimazaki décrivent un certain rapport au temps, et au monde : l’odeur d’une fleur, la forme des villes, le goût des aliments, les sons du monde, y tiennent pleinement leur place. on y retrouve aussi l’attachement aux symboles, aux signes, à la destinée. la chimie très absorbante de ce roman donne envie d’y rester. avec ce premier roman d’un nouveau cycle, aki shimazaki place sans pitié ses personnages au carrefour de leur vie, là où des choix importants s’imposent, là aussi où se multiplient les inconnus et les possibles. azami, c’est le japon dans une petite leçon de 130 pages! à chacun de ses romans, aki shimazaki nous transmet une portion généreuse de ses origines japonaises. en utilisant des mots japonais (un lexique est disponible à la fin!) et en incluant des thèmes précis, elle permet ainsi au lecteur de s’instruire sur cette culture très riche fathi chargui azami de aki shimazaki-130pages-actes sud publié dans : non classé | le 16 mars, 2015 | pas de commentaires » -- souriez vous êtes en tunisie de habib selmi souriez vous êtes en tunisie de habib selmi roman prémonitoire ! du nouveau roman de habib selmi , on pourrait dire, presque sans trahir sa forme complexe et savante,qu’il est formé d’une seule phrase, sinueuse, bondissante, longue de quelque cent soixante dix pages serrées, bannissant péremptoirement toute respiration superflue, écrasant volontairement les joliesses où le lecteur a coutume de se reposer et les digressions grâce auxquelles il pense s’évader avant tel chapitre crucial ou telle scène fatidique, accusant au contraire les répétitions, précipitant le rythme des séquences, appuyant fortement la logique des démonstrations. habib selmi, on le sait, ne fait pas de cadeaux à ses fidèles : souriez vous êtes en tunisie n’échappe pas à la règle, érigée désormais en principe, qui veut que le lecteur n’entre pas en littérature pour musarder — comme en flâne élégamment dans un musée d’impressionnistes– mais au contraire pour y perdre son souffle, son innocence, et gagner véritable rançon livresque, quelques solides vérités humaines, politiques et historiques. le voilà, le secret du roman souriez vous êtes en tunisie de habib selmi : cette phrase méandreuse qui n’en finit pas de vibrer, louvoyez, grossir — au risque de déborder– de quoi est-elle donc l’image, sinon de cette grande histoire que les auteurs de manuels réduisent d’ordinaire à quelques dates et analyses artificielles, mais dont les romanciers, ces peintres attentifs du coeur qui bat et du corps qui l’exprime, savent qu’elle charrie les erreurs, les hésitations, les faiblesses humaines, à côté de quoi les hauts faits figurent de rares épiphénomènes. héroïsme et lâcheté , des esprits à la dérive, choix arbitraire des origines profondes du courage ou de la couardise, l’histoire ne se fait pas avec un calendrier. sauf après coup, pour épater la galerie et éclairer la mémoire. elle s’élabore plutôt avec des époques confuses et des gestes contradictoires. aussi bien, le roman souriez vous êtes en tunisie est peut-être le premier roman qui prenne à bras-le-corps, au sens propre, tous les non-dits, les secrets, les motivations obscures, et les vérités cachées de la révolution tunisienne, la première tentative de répondre aux questions qu’on ne posait pas, ou mal, la première génèse d’une révolution dont personne n’a jamais vraiment mesuré la force et les faiblesses. fathi chargui souriez vous êtes en tunisie—roman de habib selmi—171 pages—actes sud—mai 2013 publié dans : non classé | le 11 mai, 2013 | pas de commentaires » -- long-courrier de bernard de boucheron long-courrier de bernard de boucheron bon voyage ! on a beau souligner une phrase, marquer une page d’un signet, ajouter dans une marge vierge un mot d’assentiment, un trait complice, revenir, une fois le livre refermé, sur le chemin parcouru, fureter dans les entrelacs d’un chapitre, humer l’air du papier ami, rien n’explique jamais parfaitement, fidèlement, la qualité émotionnelle qu’un roman, un récit ou un poème peuvent dégager. la critique littéraire d’ordinaire, sait piéger les hypocrisies, les erreurs, les prétentionx, asséner des étrivières qui font mouches, rappeler à l’ordre. mais devant la beauté, dieu qu’elle est maladroite, emportée, répétitive : aucun de nous n’échappe à ces gaucheries propres à l’indicible, aux évocations du bonheur de lire, et la voici qui surgit, ricanante, mordante, insidieuse, la terrible exclamation de bernard de boucheron : que se cache-t-il donc derrière ce huit-clos au long cours ? a quel voyage nous invite-t-il donc boucheron ? vous avez la gentillesse de me demander une direction ? laissez-moi alors vous proposer long-courrier, le septième roman édité cher gallimard d’un écrivain si discret en littérature, qu’on le croirait presque désireux d’échapper à ses lecteurs, de passer à côté de son public. il a toujours cherché à faire passer au dernier rang son propre goût d’écrire, sa propension naturelle à créer peu s’en est fallu que ce maître en maïeutique n’imitât dans le silence et le retrait, le bon vieux socrate. espacés dans le temps, il y eut alors six romans. aujourd’hui paraît long-courrier révélant un boucheron plus inspiré que jamais, un tantinet philosophe, moraliste au coeur tendre, et soudain– l’âge? l’époque ? la distance ? ecrivain à part entière comme si, après s’être tant mis a l’écoute des autres, les fragiles, les instables, les soucieux,bernard de boucheron avait enfin accepté, la porte fermée aux bruits de l’extérieur, de s’écouter écrire, se souvenir et se promener. tout commence chez bernard de boucheron, grand voyageur par la distance dans le temps. pour boucheron, le voyage est à portée de la main et de la mémoire. l’ivresse des airs, l’odyssée entre les rangées de voyageurs. rien du peintre de l’impossible, tout du chroniqueur d’un quotidien sans artifices. oui décidément, devant la beauté d’un tel livre, et pardon de me répéter, que le critique est malhabile ! parler du style, musicale comme une sonate et grave comme un lied, proustien dans ses formules lapidaires ? évoquer cette sincérité brûlante dont la littérature n’aime pas, en général,s’embarrasser et qui enflamme ici le moindre des aveux ? non, vous voyez bien, je tourne en rond ! ce conseil d’ami, seulement : suivez sans plus tarder,long-courrier. bon voyage ! fathi chargui long-courrier roman de berna